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150 sidérurgistes d'Arcelor-Mittal avaient annoncé depuis mardi dernier qu'il voulait rencontrer Sarkozy pour lui expliquer les enjeux et faire de propositions sur la remise en route de l'aciérie de Florange. Faisant comme s'il l'ignorait, Sarkozy quittait devant les cameras son QG de la rue de la Convention pendant que les salairéEs d'Arcelor étaient à deux pas du périphérique.

Arrivés à l'entrée de la rue de la Convention, les sidérurgistes étaient bloqués par 500 CRS. Malgré l’autorisation accordée par la Préfecture de passer devant le QG, les flics empêchaient les salariéEs de s'engager dans la rue et finissaient par gazer les premiers rangs en distribuant quelques coups de matraques.

Déception, colère, sentiment de trahison se mélangent dans la tête des sidérurgistes. La décision est prise de refuser l'invitation de Sarkozy pour une rencontre lundi prochain.Un peu d'eau ou des gouttes fournies par les pharmacies du quartier calment les yeux mais pas la colère.

Malgré cela, les sidérurgistes s'installent pour un pique-nique sous le nez des CRS et pour la plus grande joie des journalistes.

Une fois engloutis sandwiches, fromages et fruits les salariéEs se dirigent vers la Tour Eiffel, second objectif de la journée. Objectif significatif car l'acier symbole du monument le plus visité de France a été fabriqué à Florange. Le rassemblement sous la Tour Eiffel devait se terminer par la mise en d'une grande banderole : OUI A L'ACIER LORRAIN. Mais nouvelle entourloupe des flics qui interdisent l'accès aux piliers de la tour. Autant dire que la colère est montée d'un cran. Finalement les sidérurgistes étalent la banderole au-dessous de la tour Eiffel et entonnent une Marseillaise de combat. L'étape suivante est une visite au siège social d'Arcelor-Mittal à Saint-Denis. Mais les flics font traîner les cars qui arrivent trop tard pour les plages horaires des chauffeurs.

Pendant ce temps, à la télé, Sarkozy dénonce les syndicalistes qui font de la politique et ne défendent pas les salariEs et insulte un journaliste trop curieux.

Mais les gars et les femmes d'Arcelor l'ont hurlé : ils reviendront.

http://www.npa2009.org/content/sarkozy-refuse-de-rencontrer-les-sid%C3%A9rurgistes-et-envoie-ses-flics

 

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