Les cheminotEs seront en grève reconductible à partir du 10 juin.

Ils diront au gouvernement Hollande-Valls et à la direction de la SNCF qu’ils ne veulent pas - dans le cadre d’une « réforme » ferroviaire - de l’éclatement de l’entreprise et de la fin du service public. Cette réforme, qui s’inscrit dans le processus à l’échelle européenne de libéralisation du rail, prépare l’arrivée d’opérateurs privés sur les activités du ferroviaire susceptibles de dégager des bénéfices (TER, TGV...)... en laissant à la charge de l’état l’entretien et la gestion du réseau jugés trop couteux.

Le gouvernement mène en parallèle une attaque en règle contre la réglementation du travail des 150 000 cheminots du public en l’harmonisant par le bas sur celle des 3 000 cheminots du privé.

 

Cheminots

Les usagers doivent être solidaires de la mobilisation des cheminots !

L’ouverture à la concurrence est présentée comme un plus en faisant miroiter une baisse des tarifs. Les augmentations à répétition des prix du gaz, de l’électricité... sont là pour démontrer que les privatisations, comme celle d’EDF-GDF par exemple, n’aboutissent sûrement pas à une diminution des prix !

Alors que le prix moyen du billet SNCF a déjà augmenté de 14% ces cinq dernières années, la hausse va se poursuivre. Avec la « réforme », le prix des péages pour faire circuler les trains va augmenter de 30%. Ces augmentations ne se traduiront pas par une amélioration du service et plus de sécurité. Elles serviront uniquement à financer les intérêts de la dette ferroviaire.

Par ailleurs, la privatisation du rail fait courir de graves dangers sur la sécurité des transports. L’exemple anglais est là pour nous le rappeler. Suite à la privatisation en 1996, pour augmenter les profits qu’exigent les actionnaires, les entreprises ferroviaires privées, en même temps qu’ils augmentèrent les tarifs, ont diminué les investissements et supprimés deux tiers des emplois cheminots. Les coûts de maintenance furent réduits en deçà du minimum nécessaire à la sécurité des circulations. Les conséquences : une augmentation très importante des accidents (souvent mortels), des retards systématiques, un service quotidien largement dégradé !

En France, les retards à répétition, l’attente aux guichets, les trains surchargés, les retards d’investissements et d’entretien sont de la responsabilité de l’Etat et de la direction de la SNCF. C’est donc vers eux que les usagers doivent manifester leur légitime mécontentement. Plus que jamais, les transports gratuits sont la réponse concrète à un besoin social et une exigence écologique. Cela n’est possible que dans le cadre d’un service 100% public.

Le démantèlement de la SNCF et la privatisation du rail, c'est :

- Des tarifs encore plus élevés

- Un service largement dégradé et une baisse de la sécurité pour les passagers 

Unir les luttes sociales

Usagers – cheminots, nous sommes victimes de la politique du « toujours plus d’austérité » du gouvernement,

de la baisse du coût du travail, du chantage à la compétitivité, du travailler plus pour gagner moins. Cette politique ouvre la porte au pire, à l’extrême droite qui prétend être une solution nouvelle alors qu’au pouvoir, elle mènerait une politique encore plus brutale et plus injuste contre les travailleurs et encore plus favorable aux riches et au patronat.

Pour nous (jeunes, salariéEs, chômeurs, précaires, retraitéEs) qui subissons les conséquences de la politique Hollande, la leçon est claire. Il n’y a pas d’autre réponse que de se mobiliser, comme le font aujourd’hui les cheminots, pour mettre en échec cette politique.
Il y a un autre choix : en finir avec l’austérité et imposer une autre répartition des richesses, le partage du travail, l’augmentation des salaires et le développement des services publics. Ce choix il faudra l’arracher par les luttes. Il est grand temps de construire une mobilisation globale : pour une fiscalité anticapitaliste, contre l’écotaxe et la hausse de la TVA, pour l’interdiction des licenciements, l’arrêt des politiques d’austérité, les transports gratuits. Le rouge doit revenir à la mode. Une marée rouge contre le gouvernement et sa politique au service du grand patronat, voilà ce qu’il nous faut préparer toutes et tous ensemble ! 

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